Franck Milone est un jeune entrepreneur qui soulage ses douleurs liées à sa sclérose en plaque avec du cannabis depuis une dizaine d’année. Contre l’avis de son neurologue, il a peu à peu mis au point le dosage qui lui permet de vivre avec sa maladie, sans les effets secondaires des traitements traditionnels.
De son expérience personnelle, il a tiré une énergie pour combattre les interdits qui bloquent l’économie française en matière de cannabis. Au sein de sa société DelleD, il a créé une start-up baptisée LaFleur, qui pourrait développer et produire d’ici 2024 le premier médicament français à base de fleurs de cannabis. Il s’est associé à des techniciens et des chercheurs en pharmacologie comme Christian Muller, de l’université de Strasbourg.
A l’automne dernier, la société qui vient de s’installer dans la région d’Angers, a annoncé avoir convaincu un investisseur de s’engager dans la recherche pour 3 millions d’euros. L’investisseur préfère rester pour le moment anonyme, car le problème c’est qu’en France, si on a le droit de produire du chanvre pour l’industrie textile ou pour la fabrication d’huile alimentaire, il est toujours interdit de toucher la fleur de la plante, donc toute recherche est actuellement impossible sur le territoire national.
Franck Milone, comme de nombreux autres labos français, espèrent que la législation va évoluer suite à l’expérimentation thérapeutique en cours, pilotée par la très officielle Ansm (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Il est à noter que cette opération qui va durer deux ans et rassembler 3000 patients, se fourni exclusivement à l’étranger pour les traitements à base de cannabis qu’elle donne gratuitement aux malades.
John Paul Lepers
Image : Juliette Torregrossa
Montage : Charlotte Espel
DES LIENS
- Le site de la société LaFleur, filiale de DelleD
